Afin de sensibiliser l’opinion publique au problème de l’exclusion, en particulier sur les difficultés de logement, une opération intitulée « Aide a li » a vu le jour, initiée par l’association « Léz’arts d’ici » en collaboration avec la Fondation Abbé-Pierre.
À l’origine du projet, un homme, Willy Fontaine.
Un soir de 2004, alors qu’il se rend à un guichet automatique du centre de Saint-Denis, il est bouleversé par la présence d’un SDF adossé au mur. La conversation s’engage et le sans-abri lui révèle l’histoire de sa vie.
Cette expérience mettra Willy Fontaine en face des dures réalités de la vie. En rentrant chez lui, il s’attelle à l’écriture d’un poème pour immortaliser cette rencontre.
Au fil du temps, le poème se transforme en chanson et un clip est créé.
De nombreux artistes réunionnais, musiciens et chanteurs, se joignent au projet, ainsi que des personnes mal-logées ou sans-abris, tous réunis autour d’une même cause.
« C’est une belle aventure. Une aventure humaine, entre artistes, mais surtout avec les sans-abris. » explique Davy Sicard, parrain de l’opération. (voir interview ci-dessous)
Le 2 octobre prochain, une journée de rencontres et de partage, organisée par la Fondation Abbé-Pierre et l’association Léz’arts d’ici, aura lieu au Barachois à Saint-Denis.
Les artistes impliqués dans l’opération donneront un concert et des stands expliquant le fonctionnement des boutiques solidarité seront installés.
Un CD comprenant la chanson, le clip ainsi que douze titres offerts par les artistes sera disponible courant octobre.
Les bénéfices issus de la vente seront intégralement reversés aux boutiques solidarité de La Réunion.
Extrait de la chanson :
« Comme un zoiseau la perd’ son nid, li tourne li vire li comprend pi, son seul maison : la ville Sin-Dni, faire l’affaire pou aide a li. Un tas z’affairs dessus son cœur, mais malgré ça li lé fier, Domoun i dit li lé gentil, y faudrait plus pou aide a li. Y faudrait plus pou aide a li.
Aide a li, li lé pas différent, rescap li na z’enfants, pou ça même li tient bon, aide a li, après l’effort asseoir, donne a li un espoir, l’espoir ça y tient chaud. »