Près de 200 personnes se sont rassemblées cet après-midi sur le parvis des droits de l’Homme à Saint-Denis, dans le quartier de Champ-Fleuri, pour dire « Bring back our girls » ou, en créole « Rend’ nout’ zenfans ».
Cette initiative, menée par la députée Monique Orphé et relayée par de nombreuses associations (Union des femmes réunionnaises, collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales, Ligue de l’enseignement, Ligue des Droits de l’homme, groupe de dialogue inter-religieux de La Réunion etc.) suivait l’appel au rassemblement national pour réclamer la libération des 200 lycéennes enlevées mi-avril au Nigeria par la secte Boko Haram, un groupe qui prône la charia et s’oppose à l’instruction des filles.
Les différents intervenants se sont déclarés choqués et attristés par cet enlèvement, à l’image d’Idriss Issop Banian, président du groupe de dialogue interreligieux : « Ce groupe se réclame de l’Islam, mais la barbarie ne peut pas se réclamer de l’Islam, ni d’aucune autre religion ».
Mgr Gilbert Aubry a, de son côté, appelé à faire preuve « de tendresse combative » contre les assauts du mal, une expression tirée de l’exhortation apostolique du pape François : Evangelii Gaudium.
Le sort des lycéennes nigérianes émeut la planète : leurs bourreaux ont promis de les réduire en esclavage ou de les marier de force.
Samedi dernier, via son compte twitter, le pape François a appelé les fidèles à « prier pour la libération immédiate » des jeunes filles.
Depuis juillet 2013, les membres de Boko Haram ont multiplié les attaques contre le système éducatif au Nigeria en massacrant des dizaines d’étudiants, obligeant les écoles à fermer leurs portes. Rappelons que dans d’autres pays du monde, comme l’Afghanistan, la scolarisation des filles est sujette à de vives tensions.