S’appuyant sur le thème « L’amour dans la vérité », intitulé de la dernière encyclique de Benoît XVI, les participants, laïcs, prêtres, diacres et religieux se sont attachés à définir les priorités pour notre diocèse.
D’abord, il a fallu s’interroger : quelle(s) crise(s) vivons-nous ? Une crise financière, écologique, morale ou spirituelle ? Et si la crise venait de ce que l’humain a de plus en plus tendance à l’égoïsme ?
« Nous ne nous soucions plus du bien commun » a précisé le père Christophe Kherardy, supérieur des Jésuites de La Réunion, lors de son introduction. Il a également rappelé que les chiffres 2007/2008 de l’Organisation des Nations unies démontrent qu’en une seule année, il y a plus de personnes mourant par manque d’eau, de nourriture et de médicaments, qu’il n’y a eu de décès durant la Seconde Guerre mondiale.
Dans ce contexte de crise, plus que jamais, l’unité catholique doit être forte.
Qu’est-ce que la vérité ? Y a-t-il une vérité ou plusieurs ? Des participants ont pointé du doigt le mélange des religions et regretté que la foi découle parfois d’un « zembrocal » personnel.
« L’homme se fabrique sa vérité, mais comment s’entendre entre nous si chacun fabrique sa propre vérité ? » a souligné le père Christophe Kherardy.
Le père Marc-Antoine Fontelle, vice-official à l’évêché, va dans la même direction : « On forme tous une famille ; Nous sommes frères, parce que nous sommes fils du Père et devons suivre sa Parole. »
Les valeurs chrétiennes doivent se maintenir dans toutes les sphères de la société, y compris politiques, soutient Paul Hoarau, laïc engagé.
Notre société détruit-elle la conscience morale ? a interrogé un participant. « Oui, le démon est à l’œuvre a souligné le père Fontelle. Mais nous pouvons changer les choses par notre façon d’agir dans les familles, les sociétés, les associations, bref dans toutes les structures où nous le pouvons. »
Car, comme l’indique Benoît XVI dans son encyclique : « Sans Dieu, le développement devient négatif et déshumanisé. »