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Sommet sur la protection des mineurs dans l’Église
Article mis en ligne le 26 février 2019

par Centre diocésain d’information

Le Sommet sur la protection des mineurs, décidé fin 2018 par le pape François, s’est déroulé comme prévu à Rome du 21 au 24 février. Il a réuni pas loin de 200 personnes : le pape François, les présidents des conférences épiscopales du monde entier (la Conférence épiscopale d’océan Indien était représentée par Mgr Harel, vicariat apostolique de Rodrigues), 14 chefs des Églises catholiques orientales, 15 évêques sans conférence épiscopales 12 supérieurs généraux et 10 supérieures générales de congrégations religieuses, 4 chefs de dicastères, 5 membres du Conseil des cardinaux, 5 organisateurs et modérateurs.

En décembre 2018, un questionnaire avait été envoyé aux participants, accompagné d’une invitation rencontrer des victimes dans leur pays. Au cours de la rencontre, neuf rapports ont été présentés en assemblée plénière, suivis chacun d’un échange. Un temps de prière a bien sûr ouvert et clos chacune des journées ; une liturgie prénitentielle célébrée le samedi après-midi, et la messe concélébrée le dimanche matin.

L’objectif déclaré de ces journées de rencontre, développées autour de trois thèmes : responsabilité, reddition de comptes, transparence, était d’aider les évêques à prendre davantage conscience de la souffrance des victimes, de la nécessité d’assumer individuellement et collégialement leurs responsabilités, de leur faire mieux connaître les procédures à suivre lorsqu’ils apprennent qu’un·e mineur·e a été abusé.

Des personnes victimes d’abus étaient également invitées témoigner. Au cours des échanges, il a été question non seulement de la lutte contre les abus sexuels sur mineurs mais encore de la lutte contre la couverture de l’abus, contre la dissimulation et le silence — un point sur lequel plusieurs évêques ont insisté. Des pistes ont été ouvertes et devraient être discutées dans les jours qui viennent : lutte contre le cléricalisme, formation dans les séminaires, levée du secret pontifical dans les cas d’abus sexuels.

Autre question délicate mais importante qui a donné lieu débat : celle des évêques ou supérieurs majeurs d’instituts religieux qui auraient fait preuve de négligence dans la dénonciation de tels abus. Quelles limites fixer à leur responsabilité et comment sanctionner le cas échéant ?

Le pape François, qui a assisté à toute la rencontre, a prononcé le dernier jour un discours dans lequel il nomme sept points d’attention : la protection des enfants « objectif premier », un sérieux irréprochable, une véritable purification, la formation, renforcer et vérifier les lignes-guides des Conférences épiscopales, accompagner les personnes victimes d’abus, prendre conscience de l’impact du monde digital, combattre le tourisme sexuel (télécharger la version intégrale du discours du Pape).

Le père Federico Lombardi a de plus annoncé, lors de la conférences de presse finale, trois mesures imminentes :
- un nouveau motu proprio et une loi du pape « sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables », afin de renforcer la prévention et la lutte contre les abus à la curie romaine et dans la cité du Vatican ;
- la publication par la Congrégation pour la Doctrine de la foi d’un guide « pour aider les évêques du monde à comprendre clairement leurs devoirs et leurs tâches » ;
- la création d’équipes spéciales pour aider les conférences épiscopales et les diocèses en difficulté à faire face aux problèmes et à mettre en œuvre des initiatives en faveur de la protection des mineurs.

La Curie s’est mise au travail dès lundi matin pour organiser la mise en place rapide des mesures annoncées par le père Lombardi.

Quelques prises de parole marquantes


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