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Jubilé du monde de la communication
Points forts des discours du Pape
Article mis en ligne le 27 février 2025

par Service communication

Du 24 au 26 janvier 2025 s’est tenu à Rome le Jubilé du monde de la communication. Pour le célébrer à La Réunion, une messe spéciale présidée par Mgr Pascal Chane-Teng, a eu lieu le 24 janvier à l’église Saint François de Sales au Tampon, jour de la fête de ce Docteur de l’Église, saint patron des journalistes, professionnels de la communication, écrivains et personnes sourdes et malentendantes. C’était une messe accueillante et soigneusement préparée par le curé de la paroisse et vicaire général, le père Fabrice Ellama et ses équipes.

Lors de son homélie, Mgr Pascal Chane-Teng a évoqué la figure de saint François de Sales, marqué par le sens de l’amour et du désir de réconciliation à une période de grands troubles avec les guerres de Religion opposant catholiques et protestants (1562-1598).

Ce grand maître spirituel voulait rendre les gens fous amoureux de Dieu, persuadé que c’était là une source de bonheur intarissable. À sainte Jeanne de Chantal, il écrit : « Fleuris, là où Dieu t’a planté », rappelant la devise de La Réunion : Florebo quocumque ferar, « Je fleurirai partout où je serai porté ».

Les discours du Pape

Nous en profitons pour reprendre des éléments forts des discours du pape François donnés lors du Jubilé de la communication à Rome les 25 et 27 janvier 2025, le premier grand événement de l’Année Sainte consacré à un « monde vital ».

Aux journalistes et communicateurs le 25 janvier, le Pape a remercié tous les professionnels qui « risquent leur vie pour rechercher la vérité et dénoncer les horreurs de la guerre », rappelant que l’année 2024 a été l’une des plus meurtrières pour les journalistes. Adroitement, il lance un appel aux gouvernants pour libérer « tous les journalistes injustement emprisonnés », et défend « la liberté de la presse et la liberté d’exprimer ses pensées, de même que le droit fondamental d’être informé » de manière « libre, responsable et correcte ».

Il souligne l’importance du rôle de ces métiers dans la société d’aujourd’hui : « Nous le savons : le langage, l’attitude, le ton peuvent être décisifs et faire la différence entre une communication qui ravive l’espérance, construit des ponts, ouvre des portes, et une communication qui, au contraire, accroît les divisions, les polarisations, les simplifications de la réalité ».

Il reconnaît qu’il faut du courage pour initier les changements nécessaires pour vaincre le mensonge et la haine, ajoutant à son appel à la libération des journalistes celui de « la libération de la force intérieure du cœur ».

Le Jubilé est l’occasion de redécouvrir le courage, celui de choisir et celui de libérer le cœur de ce ses maladies, de ce qui le corrompt, notamment « cette pourriture du cerveau causée par l’addiction au scrolling sur les médias sociaux ». Le remède se trouvant dans « l’éducation aux médias, à la pensée critique, à la patience du discernement nécessaire à la connaissance ».

« Pensez au pouvoir de changement potentiellement caché dans votre travail chaque fois que vous réunissez des réalités qui, par ignorance ou par préjugé, sont en opposition ! […] Votre travail aussi peut et doit rendre ce service : trouver les mots justes pour ces rayons de lumière qui peuvent frapper le cœur et nous faire voir les choses différemment ».

Enfin, le Pape invite les communicants du monde entier à raconter des histoires d’espérance, qui nourrissent la vie. « Lorsque vous racontez le mal, laissez la place à la possibilité de réparer ce qui est déchiré, au dynamisme du bien qui peut réparer ce qui est brisé. Semez des questions ». « Le mal doit être vu pour être racheté, mais il doit être bien raconté pour ne pas user les fils fragiles de la coexistence ».

Le 27 janvier 2025, le pape François s’est adressé à tous ceux qui dans les Églises locales exercent un service de responsabilité dans le domaine de la communication.

« Comment semons-nous l’espérance au milieu de tant de désespoirs qui nous touchent et nous interpellent ? Comment remédier au virus de la division qui menace aussi nos communautés ? Notre communication est-elle accompagnée de la prière ? ».

Il reconnaît qu’il est difficile de « communiquer l’espérance qui ne déçoit pas, de donner de la beauté à la vie des autres, de convaincre qu’il est possible de pardonner » mais qu’il faut viser cela, « montrer que le Royaume de Dieu est proche. Et le secret pour raconter ce « miracle » qui arrive ici et maintenant consiste à « regarder au-delà du banal, du mal, des préjugés, des stéréotypes, de soi-même ». Ce Royaume arrive dans l’attention que nous portons aux autres, il passe aussi par notre imperfection et « la capacité à voir et à semer l’espérance du bien. Et à vaincre ainsi le fanatisme désespéré ».

« Votre tâche est grande et vous demande de sortir de vous-même, de faire un travail “symphonique”, impliquant tout le monde, valorisant les aînés et les jeunes, les femmes et les hommes ; dans le langage, par les mots, l’art, la musique, la peinture, les images ».

Le Pape encourage à renforcer la synergie entre responsables, à « construire un modèle de communication différent par son esprit, sa créativité, par la force poétique qui vient de l’évangile et qui est inépuisable ».

Ensemble et réseau

« Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons communiquer la beauté que nous avons rencontrée ».
Pour nous communiquer n’est pas une tactique, ni une technique, il ne s’agit pas de répéter des phrases toutes faites ou des slogans, ni de rédiger simplement des communiqués de presse. « Communiquer est un acte d’amour. Seul un acte d’amour gratuit tisse des réseaux de bien. Mais les filets doivent être entretenus, réparés, chaque jour ».

Nous sommes invités à travailler en réseau, c’est-à-dire mettre en réseau des compétences, des connaissances, des interventions, pour pouvoir informer correctement et ainsi être tous sauvés de l’océan du désespoir et de la désinformation.

Réfléchissons à la manière de construire ensemble des récits de notre espérance.

« S’il vous plaît, ne tombez pas dans cette tristesse intérieure. Ne perdez pas le sens de l’humour qui est sagesse, une sagesse de tous les jours ».

Le Pape réitère l’appel à être une Église en sortie. La communication catholique n’est pas « une secte pour parler entre nous », c’est le lieu des vraies relations. « Nous devons faire sortir le Seigneur - il frappe à la porte pour sortir -, ne l’avons-nous pas un peu “asservi” à nos besoins ? Nos bureaux, nos relations, notre réseau, sont-ils vraiment ceux d’une Église en sortie ? ».

Copyright des textes © Dicastère pour la communication – Librairie éditrice vaticane


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