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Carême 2025
Journée de prière et de mémoire pour les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles dans l’Église
Article mis en ligne le 27 mars 2025

par Service communication

Le 28 mars, 3e vendredi de Carême, tous les fidèles sont invités à se souvenir et à prier pour les personnes victimes de violences sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. Tous les curés de paroisses sont invités à ajouter un appel à porter, dans l’eucharistie du jour et pourquoi pas au Chemin de Croix, ces victimes anonymes ou connues. Chemin de Croix que vivent quotidiennement encore certaines personnes.

L’enjeu ? Faire prendre conscience à tous de la nécessité de prévenir et d’agir pour éviter toutes les situations pastorales et humaines qui peuvent conduire à des abus sur les plus fragiles.

Au niveau du diocèse, nous rappelons l’existence de la Cellule d’accueil et d’écoute pour les personnes victimes d’agressions et d’abus sexuels dans l’Église, joignable au 0692 38 08 37 et par mail à ecoutevictimes974 associationdiocesaine.re

Voici le lien pour accéder aux documents publiés par la Conférence des évêques de France :
https://eglise.catholique.fr/sengag...

Voici des extraits des textes de Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France et de Sœur Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, communiqués le 6/11/2021 à Lourdes.

« Petit enfant qui pleure,
Il est trop tard pour que nous puissions essuyer vos larmes. Il ne l’est pas de nous souvenir de vous. Votre image placée sous nos yeux, nous voudrions qu’elle imprègne nos âmes. Désormais, je ne peux entrer dans une église, pour y célébrer le mystère de la vie et de l’amour plus forts que la mort, sans porter le stigmate de votre visage qui pleure, si pauvre, si touchant, si seul, si désem¬paré, et si digne surtout. Tout le bien du monde ne rachète pas les pleurs d’un enfant.
Petit enfant qui pleure, petite fille, petit garçon, adolescente, adolescent, moi, Éric, évêque de l’Église catholique, avec mes frères évêques et les prêtres et les fidèles qui le veulent bien, j’implore de Dieu en ce jour qu’il m’apprenne à vous être fraternel ».

Mgr Éric de Moulins-Beaufort

« Grâce au don de la parole des victimes et des témoins de cette douleur irreprésentable, apprendre à reconnaître le mal, à nom¬mer ce qui fait mourir, à nommer le meurtre de l’âme commis dans nos communautés croyantes, par nos membres, clercs, religieux, religieuses, laïcs, et avoir alors comme unique angoisse le soin des larmes. Apprendre à reconnaître la parole corrompue, la foi au Dieu vivant dévoyée, défigu¬rée. Comment survivre si cet enfant, dans son enfance, comme dans sa vie d’adulte, ne trouve pas auprès de lui quelques humains capables d’honorer sa confiance, sa vie. C’est bien lui, en son immense vulnérabilité, en son exposition sans défense, qui exige que nous soyons enfin fiables, vrais, humains, dans les profondeurs de son chagrin ».

Sœur Véronique Margron

Temps pénitentiel

« Mon Dieu, des hommes, des femmes, ont commis non seulement l’injustifiable mais surtout l’in¬tolérable. Ton Église a été, est, le lieu de crimes contre l’humanité du sujet. Te supplier, toi mon Dieu, paraît alors presque trop petit, trop peu. Supplier alors aussi chacune des personnes dont la vie a été, est plongée dans les abîmes des enfers, car vous êtes, elles sont, ton visage, mon Dieu, toi le Dieu humilié, méprisé, crucifié.
Être pris en pitié, implorer tes entrailles mon Dieu, promettant de faire œuvre de justice. Supplier que nous soyons pris en pitié en demeurant au pied de la Croix. Nous ne pouvons descendre dans les enfers où chaque vie d’enfant, d’adulte rendu vulnérable, a été précipitée. Mais demander la force autant que la grâce de nous tenir à la porte, au bord du tombeau et là te supplier toi Dieu très bas, qui seul peut descendre dans ces ténèbres et en fracasser la porte. Toi qui seul peux nous déli¬vrer, nous aussi, du mal que nous avons commis contre la vie, l’intégrité, la dignité, la confiance, la foi de chaque existence, meurtrie, une par une, l’une après l’autre, visage défiguré après visage défiguré. Nous en arracher, de ce mal commis, et fortifier notre pauvre courage pour un jour peut-être entendre cette parole de grâce, que Joseph, après avoir enterré son père Jacob offrit à ses frères qui l’avaient pourtant vendu comme esclave, réduit comme un objet : « Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu le changer en bien, afin d’accomplir ce qui se réalise aujourd’hui : préserver la vie d’un peuple nombreux » (Gn 50, 20) ».

Sœur Véronique Margron


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