Les enfants sont les principales victimes du mal-logement : c’est le triste constat de la fondation Abbé Pierre qui publie aujourd’hui son 15e rapport annuel sur le mal-logement en France.
La fondation met l’accent sur la situation des enfants qui vivent dans de mauvaises conditions de logement ; en France, 600 000 enfants de moins de 12 ans sont les victimes indirectes du mal-logement, indique le rapport.
Dans notre île plus particulièrement, ce sont 20 000 enfants qui sont confrontés à ces difficultés.
Être mal-logé, surtout pour un enfant, n’est pas sans conséquences et entraîne des souffrances sociales (difficultés scolaires, problèmes d’insertion) et parfois des pathologies médicales (saturnisme, asthme, problèmes de développement...).
Pour que la situation évolue dans le bon sens, la fondation Abbé Pierre propose notamment d’accroître la production de logements locatifs sociaux avec la construction de 5000 logements sociaux par an dans notre département, et ce, sur une durée de cinq ans.
La fondation estime par ailleurs que dans le domaine du logement, l’État « ne semble pas prendre la mesure de l’aggravation de la crise » et reproche aux collectivités locales de ne pas être plus offensives.
Selon la fondation Abbé Pierre « lorsque la crise du logement affecte les générations futures, c’est toute la société qui est menacée dans son projet et dans sa cohésion ».
Le rapport 2010 de la fondation Abbé Pierre sur le mal-logement est téléchargeable ici.