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Derniers vœux du père Sébastien Vaast : un temps de gratitude
Article mis en ligne le 14 mai 2023
dernière modification le 17 mai 2023

par Centre diocésain d’information

Entré chez les Jésuites en septembre 2001, le père Sébastien Vaast prononcera ses derniers vœux dans la Compagnie de Jésus le 20 mai prochain à 16h30, sur l’esplanade Frère Scubilion, au cours d’une messe concélébrée par le père François Boëdec, provincial des Jésuites d’Europe francophone et Monseigneur Gilbert Aubry. Il répond à quelques questions.

Vous êtes entré au noviciat en septembre 2001. Deux ans après, c’étaient vos premiers vœux : vous vous êtes engagé à vivre la pauvreté, la chasteté et l’obéissance. Et c’est seulement maintenant, vingt ans plus tard, que le père général vous appelle à prononcer vos derniers vœux. Comment avez-vous vécu ce long temps d’attente ?

Ce n’était pas vraiment une attente. Moi j’ai dit oui depuis le début, les premiers vœux étaient déjà des vœux définitifs, et j’ai fait la promesse d’entrer dans la Compagnie de Jésus. Avec les derniers vœux, c’est la Compagnie qui dit oui, qui m’accueille définitivement comme un des siens. Pourquoi un tel délai ? Ignace a calqué la formation sur sa propre expérience. Il faut du temps pour faire un compagnon de Jésus. Toute une vie.

Est-ce que vous vous sentirez davantage jésuite ensuite ?

Non, pas sûr. Ces derniers vœux sont plutôt à comprendre comme un temps d’action de grâce, un temps de gratitude. Malgré toute mon indignité, mes faiblesses, Dieu a bien voulu de moi.

Vous êtes aumônier de l’université, prêtre accompagnateur d’Église 2.0. Vous êtes aussi présent à la chapelle de la Résidence. Et puis, dans votre communauté, vous êtes ministre. En quoi cela consiste-t-il ? En quoi cette expérience de ministre a-t-elle fait évoluer votre manière d’être jésuite ?

D’un point de vue étymologique, le ministre c’est celui qui est au service, qui prend soin. Dans la communauté, le ministre prend en charge les aspects administratifs, matériels et le bien-être des membres de la communauté. Pendant mon troisième an, j’ai été rejoint par la pensée de prendre soin du corps de la Compagnie... et voilà que dès mon retour à La Réunion, on me nomme ministre ! Ça ne s’invente pas...

À un journaliste qui vous demandait comment vous parveniez à assurer toutes vos activités, quel était votre secret, vous avez répondu : « La prière ». Méditation de la parole de Dieu, prière d’Alliance… En vingt ans, comment votre prière a-t-elle évolué ?

Elle s’est peut-être plus unifiée, plus simplifiée. En toute humilité, il s’agit de goûter davantage à ce que dit Ignace quand il parle de « trouver Dieu en toute chose ». C’est-à-dire dans le quotidien routinier le plus banal, dans la fidélité quotidienne. Pas besoin d’aller le chercher dans l’extase ! C’est un peu comme pour Elie : quand Dieu passe, il n’est pas dans le tonnerre ni dans la tempête mais dans la brise légère.

En 2019, les Jésuites ont défini quatre préférences apostoliques universelles pour mieux servir le monde et l’Église. Quelles sont les deux qui vous tiennent le plus à cœur et que vous essayez davantage de vivre ?

C’est difficile de répondre à cette question, car pour moi les quatre font unité. Mais je dirais tout de même la troisième, « Cheminer avec les jeunes », car c’est là que je suis envoyé depuis plusieurs années. Cheminer avec eux, les accompagner vers un avenir plein d’espoir. Et aussi « Prendre soin de la Maison Commune ». Mais les quatre préférences sont imbriquées et la première, « Montrer la voie vers Dieu à l’aide des Exercices spirituels et du discernement », se retrouve dans les trois autres. Il s’agit de travailler avec la profondeur de l’Évangile.

Et ce « Prendre soin de la maison commune », comment le vivez-vous concrètement aujourd’hui ?

Eh bien par exemple c’est avoir des poules dans la communauté pour avoir des œufs bio. C’est maîtriser notre consommation d’eau et d’énergie. C’est faire du compost avec les restes au lieu de jeter. C’est trier les bouteilles pour permettre leur recyclage. C’est vivre une « sobriété heureuse », finalement.


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