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Chrétien et sportif : un document du Vatican
Article mis en ligne le 4 juin 2018

par Françoise Adam de Villiers

Le Vatican vient de publier un document dans lequel il souligne les valeurs du sport et attire l’attention sur les déviances possibles.

Rédigé par le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, le document Donner le meilleur de soi-même. Sur la perspective chrétienne du sport et de la personne humaine se veut résolument positif. Le cardinal Farrel, préfet du Dicastère, a souligné lors de sa présentation qu’il s’agissait du « premier document du Saint-Siège sur le sport ». Il y avait déjà eu, bien sûr, des messages, des discours, des conférences... Mais jusqu’ici il n’existait pas « de document rassemblant les réflexions et les désirs de l’Église catholique relatifs à la pratique sportive, à la fois aux niveaux professionnel et amateur ».

Et l’audience est elle aussi très large : cette perspective chrétienne du sport s’adresse à ceux qui le pratiquent comme aux spectateurs, comme à ceux qui « l’accompagnent » : arbitres, techniciens, familles, paroisses…

« Donner le meilleur de soi-même est un aspect fondamental dans le sport », affirme l’introduction du document. Et « lorsqu’on donne le meilleur de soi-même, on expérimente la satisfaction et la joie de la réalisation personnelle ».

Le premier chapitre explique les raisons de l’intérêt de l’Église pour le sport et la nécessité d’une pastorale sportive, en rappelant que cette relation repose sur trois piliers : l’effort physique nécessaire à l’expression de l’athlète, les qualités morales qui doivent soutenir son engagement, le désir de paix, de fraternité et de solidarité que le sport doit contribuer à diffuser.

Dans le deuxième chapitre, le document retrace les lignes saillantes du phénomène sportif en le replaçant dans le contexte de la société actuelle : le sport comme une sorte de constante anthropologique et comme un phénomène universel compatible avec presque toutes les cultures.

Dans le troisième chapitre, le thème de la signification du sport pour la personne est approfondi. Nous partons de considérations sur des thèmes déjà connus du débat catholique sur le sport (corps-âme-esprit) pour élargir la perspective de l’analyse à certaines qualités inhérentes au sport ; des sentiments qui font partie de l’ADN sportif et qui sont souvent oubliés : l’esprit de sacrifice, le sens des responsabilités, le respect des règles, la capacité à travailler en équipe, la joie, le courage, la solidarité, l’harmonie.

Le quatrième chapitre est consacré aux défis ouverts, à la volonté de contribuer par le sport à la promotion de valeurs authentiques, qui peuvent fournir à chaque sportif un héritage pour surmonter les nombreux dangers auxquels le sport moderne est souvent confronté, tels que le dopage, la corruption et le public de supporters violent.

Le cinquième chapitre, le dernier, est consacré au rôle de l’Église en tant que protagoniste de cette voie d’humanisation par le sport. À la maison, en famille, à l’école, à la salle de sport, dans la paroisse : il y a beaucoup d’endroits où peut s’exprimer une pastorale du sport qui cherche à développer dans chaque sujet, praticien ou spectateur, cet ensemble de qualités et de vertus qui caractérisent un bon sportif, un bon citoyen et un bon chrétien.

Le pape François a marqué la publication de ce document par un message très encourageant, dans lequel il rappelle que « le sport est aussi un véhicule de formation » et qu’il peut être un « moyen de mission et de sanctification ».

« Donner le meilleur de soi dans le sport est aussi un appel à aspirer à la sainteté, écrit-il. Et il poursuit : Pour le chrétien sportif, la sainteté sera donc de vivre le sport comme un moyen de rencontre, de formation de la personnalité, de témoignage et d’annonce de la joie d’être chrétien avec ceux qui l’entourent. »


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