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Avant-Cédoi 2017 : Construire la paix dans nos îles
Article mis en ligne le 6 septembre 2017
dernière modification le 3 décembre 2017

La rencontre annuelle de la Conférence épiscopale d’Océan Indien (Cédoi) est habituellement précédée de quelques journées d’échanges entre les évêques et des délégués de leur diocèse. En voici le compte-rendu, rédigé par le secrétariat de cette avant-Cédoi 2017. Ainsi que le discours d’ouverture de l’assemblée des évêques, prononcé par Mgr Gilbert Aubry, et leur message final : « Construire la paix ».

Chaque année se vit un temps gratuit d’échange entre les évêques, laïcs, prêtres, religieux et religieuses de nos îles. Trente-deux personnes, dont dix-sept délégués de nos diocèses avec des familles et des enfants, se sont rencontrées du 26 au 31 août 2017 aux Seychelles pour partager sur le thème choisi par nos évêques : « Construire la paix dans nos îles ».

Dimanche 27 août. Avant le début des travaux, une journée est consacrée à faire connaissance en participant à la belle fête de la paroisse Saint-Roch. La messe très animée a été célébrée en français, anglais et créole qui est une des deux langues officielles de l’archipel.

Du lundi 28 au mercredi 30. Durant trois jours, nous écoutons, nous partageons et nous synthétisons en carrefour tous les témoignages.
Pour La Réunion, M. Paul Hoarau nous livre son expérience de l’Indianocéanie, ou comment construire davantage de liens entre nos îles à travers la structure de la Commission de l’Océan Indien (COI). Il écrit : « L’Indianocéanie est un espace géopolitique précis : l’archipel des Comores, La Réunion, Madagascar, Maurice-Rodrigues, Les Seychelles ? Pourquoi cette délimitation ? Parce que toutes ces îles ont un fonds culturel commun : mêmes origines de peuplement (Afrique, Asie, Europe), même segment d’histoire coloniale française, la francophonie. Ce fonds culturel commun peut constituer un ciment et un tremplin, pour un développement communautaire intégré des peuples ». Et de citer par exemple la médiation efficace de la COI lors de la dernière grande crise malgache en 2009.

Toujours pour La Réunion, le père Sébastien Payet nous partage son expérience personnelle de la communication non-violente active, ou comment oser parler sans entrer dans la spirale de la violence verbale, afin d’essayer de satisfaire les besoins en jeu. Son témoignage a suscité beaucoup de réactions positives et de questions.

Pour Maurice, nous découvrons l’engagement social d’un couple auprès des enfants défavorisés, notamment à travers la musique locale et leur école de la ravanne.

A Rodrigues, c’est l’action éducative des enfants « Manière élevé tifi-ti garçon » à destination des parents qui est exposée, ainsi que l’appropriation en paroisse de la lettre pastorale de l’évêque avant les élections de 2017 afin de les vivre avec moins de tension.

Pour les Seychelles, deux couples acceptent de dévoiler leurs difficultés passées, telles la colère et la mésentente avec leur famille, et les moyens mis en œuvre pour surmonter ces épreuves.

Aux Comores, l’Église devient servante pour apaiser des conflits privés. Cette « Église du silence » exerce sa médiation alors qu’elle est juste tolérée. La paix s’y vit là en pointillé.

A travers tous ces témoignages, nous soulignons l’aspiration profonde au bonheur de tous et nous identifions certaines racines de la violence tant individuelles que collectives. Mais cette violence n’est pas une fatalité : un chemin de libération et de guérison est possible. Des acteurs engagés dans l’Église et hors de l’Église apportent leur pierre et leur accompagnement pour aider à se reconstruire et vivre la béatitude évangélique : « Heureux les artisans de paix, ils seront appelés fils de Dieu ! »


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