Arast : la charité est donc plus facile que la justice ?
Article mis en ligne le 24 janvier 2010

par Françoise Adam de Villiers

Le problème des ex-salariés de l’Arast n’est toujours pas réglé. Plusieurs centaines de personnes attendent toujours, dans une espèce de « no man’s land » dont personne, semble-t-il, ne parvient à les extirper. Qui détient les clés du problème ? Qui refuse de faire ce petit pas en avant qui pourrait, en entraînant d’autres pas, débloquer la situation ?

Le temps passe, et plus le temps passe, plus la situation devient critique pour ces travailleurs, et plus l’intérêt du grand public pour leur situation s’effiloche. Alors qu’il devrait au contraire s’intensifier. Tout particulièrement chez ceux qui sont chrétiens.

Car au scandale de ces personnes traitées comme des objets vient s’en ajouter un autre : celui des aides d’urgence. On dira : heureusement, qu’il y a des aides d’urgence. C’est certain, elles sont bien utiles. Mais tout de même, comment ne pas s’interroger sur le fait qu’apparemment, c’est beaucoup plus facile de trouver une aide d’urgence (qui, multipliée par le nombre de personnes concernées, représente tout de même un gros budget) que de permettre à ces personnes de percevoir ce à quoi elles ont droit ?

En d’autres termes : cela semble beaucoup plus facile de faire la charité que de faire la justice ! Et c’est bien cela, qui est scandaleux. Qu’est-ce qui fait grandir : la charité ou la justice ? Qu’est-ce qui respecte l’autre : la charité ou la justice ? Qu’est-ce que Dieu veut : la charité ou la justice ?

Et nous les catholiques, pour quoi sommes-nous prêts à « y aller » : pour la charité ou pour la justice ?


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