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Rassemblement des vocations : besoin de témoins
Article mis en ligne le 29 avril 2010
dernière modification le 2 mai 2010

par Evelyne Gigan

Samedi 1er mai, le Service diocésain des Vocations (SDV) organise un rassemblement diocésain au Centre spirituel Sainte-Thérèse à Gol-les-hauts (Saint-Louis). Le père Lilian Payet, responsable du SDV, encourage les prêtres à témoigner de leur vocation.

Quel thème avez-vous retenu pour le rassemblement diocésain des vocations cette année ?

« Chrétiens avec vous, prêtres pour vous », l’accent sera donc mis sur la vocation presbytérale.

En cette année sacerdotale, quel message voudriez-vous faire passer ?

Dans sa lettre pour la 47e Journée mondiale de prière pour les vocations, le pape Benoît XVI développe le thème : « Le témoignage suscite des vocations ». Le message en direction des prêtres, ce serait donc qu’ils n’hésitent pas à donner leur témoignage de vie, qu’ils parlent de comment leur est venue la vocation, comment ils ont ressenti l’appel de Dieu dans leur vie. Mais il faut aussi encourager les jeunes à discuter de vocations avec les prêtres, que ce soit dans des rassemblements comme celui du 1er mai ou dans les paroisses.

En métropole, le Service national des Vocations a misé sur une campagne de communication pour inviter les jeunes au sacerdoce, pourquoi ne pas l’avoir relayée ici ?

Vous faites référence à la campagne « Jesus is my boss ». J’ai trouvé cela assez rigolo et je l’ai repris dans mon homélie le week-end dernier. Je crois qu’en métropole, cette campagne est une bonne idée. Il faut prendre les moyens de communication moderne pour rejoindre les gens-là où ils sont.

À La Réunion, le Service des vocations travaille, lui, avec des relais paroissiaux : des adultes qui proposent aux jeunes des temps de prière, des animations ou mais aussi des temps d’approfondissement (des week-ends destinés aux plus de 20 ans).

Etes-vous inquiet de l’avenir des vocations sacerdotales dans le diocèse ?

Pas vraiment. L’Église n’est pas une institution humaine, si elle l’était, elle n’existerait plus aujourd’hui. Je ne suis pas inquiet dans le sens où je crois que le Seigneur donne à l’Église les prêtres dont elle a besoin, mais nous devons rester vigilants, nous devons sans cesse éveiller dans le cœur des jeunes ce désir de donner leur vie.

Mais comment donner aux jeunes l’envie d’être prêtre ?

Parfois on entend dire : « Untel est devenu prêtre, il a fait un sacrifice ». Je développerais plutôt la notion de bonheur. Dieu nous appelle au bonheur, chacun y répond d’une manière différente, par le mariage, la vie consacrée ou le sacerdoce. L’important reste qu’il soit heureux. Alors comment répondre à l’appel que Dieu nous lance ? Au Service des vocations, nous avons pour mission d’aider les jeunes à discerner.

Mais trouver sa vocation n’est pas facile quand on est jeune...

Il y a des jeunes à La Réunion qui ont envie de dire oui au Seigneur. Il faut arriver à les accompagner. Et il faut aussi arriver à accompagner leurs parents. Leur refus peut parfois étouffer des vocations. Certains ont encore parfois l’impression qu’être prêtre, c’est être malheureux et tout seul, ce n’est pas réussir sa vie. Nous devons donc faire comprendre aux parents que leur enfant peut réussir sa vie avec le Christ.

Et vous père Lilian Payet, comment témoignez-vous de votre bonheur d’être prêtre ?

Quand je parle de ma vocation, j’aime bien dire comme Edith Piaf : « Non rien de rien, non je ne regrette rien ». Ces paroles résument ce que je vis. Je suis heureux dans ce chemin que le Seigneur a tracé pour moi. Cela ne veut pas dire que je ne rencontre pas des difficultés. Dans toute vocation, il y a des croix, des moments de souffrance, des moments de détresse, mais il y a aussi des joies, des moments de bonheur dans lesquels on s’épanouit.


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