Ite missa est. La messe est dite : ce jour de la Saint-Joseph a été marqué par la messe solennelle d’inauguration du pontificat de l’évêque de Rome, le pape François, sur la place Saint-Pierre de Rome.

La cérémonie a commencé ce matin par une procession qui a conduit le pape jusqu’à l’autel. Sur le parvis, de part et d’autre de cet autel, avaient pris place, à gauche, quelque 250 archevêques et évêques, ainsi que des ecclésiastiques et des délégations d’autres Églises et confessions chrétiennes, et, à droite, les délégations politiques. Au pied du parvis se trouvaient les représentants juifs, musulmans et d’autres religions, ainsi que près de 1200 prêtres et séminaristes, et également le corps diplomatique et les autres autorités. 130 délégations étrangères en tout étaient présentes.

La messe proprement dite a été précédée de la remise des insignes : l’anneau du Pêcheur (insigne de la papauté) et le pallium de laine qui signifie la brebis portée par le Bon Pasteur, marqué des 5 croix de soie rouge signifiant les blessures du Christ en croix.

La messe fut celle de la solennité de saint Joseph avec les lectures correspondantes. Dans son homélie (lire ci-dessous), lue en italien, le pape François a rendu hommage à saint Joseph, le gardien du rédempteur, en rappelant l’importance de sa mission -et par-là même le rôle primordial de la famille : « “Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse” (Mt 1, 24). Dans ces paroles est déjà contenue la mission que Dieu confie à Joseph, celle d’être custos, gardien. Gardien de qui ? De Marie et de Jésus ; mais c’est une garde qui s’étend ensuite à l’Église. » L’occasion aussi de rendre hommage à son prédécesseur, Joseph Ratzinger.

Le pape François a conclu son homélie en évoquant la notion d’espérance, mentionnant la Lettre de Paul aux Romains, où Abraham « espérant contre toute espérance, a cru ». « Aujourd’hui encore devant tant de traits de ciel gris, nous avons besoin de voir la lumière de l’espérance et de donner nous-mêmes espérance. Regarder la création, tout homme et toute femme, avec un regard de tendresse et d’amour, c’est ouvrir l’horizon de l’espérance, c’est ouvrir une trouée de lumière au milieu de tant de nuages, c’est porter la chaleur de l’espérance ! » Il a ensuite ajouté : « N’ayons pas peur de la bonté et de la tendresse ! »

Plus que jamais, le pape François se place en souverain pontife ayant à cœur de recentrer l’Église sur les pauvres et de travailler à l’unité des églises chrétiennes, un pape humble et enraciné dans l’Évangile, un pape écologique, qui s’adresse à toute l’humanité, un pape voulant ramener Dieu dans la vie des hommes.