Cette année, le thème de la Journée Mondiale de la Jeunesse est donné par une exhortation de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! » (Ph4, 4) Que peut-on dire de ce thème ?
Notre pape Benoît XVI constate que les jeunes ont des raisons d’être tristes, à cause d’un contexte de vie difficile, mais que dans tout chrétien, il existe une aspiration à la joie. Il indique que Dieu est la vraie source de la joie. En effet : « La joie chrétienne est de s’ouvrir à cet amour de Dieu et d’être possédé par lui ». Le pape invite ainsi les jeunes et tous les chrétiens à centrer leur vie sur le Christ et l’Évangile, à ne pas avoir peur de méditer les Écritures, et à approfondir leur connaissance de la personne du Christ.
On peut donc dire que le message du pape est : la foi est joie, quel que soit le contexte ?
Oui, il nous dit que la foi nous donne la joie, et la joie aussi nourrit notre foi. Que c’est seulement ensemble, en vivant dans la communion, que nous pouvons faire l’expérience de vivre sa foi dans la joie.
Communier, être ensemble : est-ce que c’est aussi le sens de la Journée mondiale de la Jeunesse ?
Tout à fait, et ça rejoint le thème que notre évêque nous a donné pour cette année liturgique « Faisons Église... vivons ensemble. » Un chrétien seul ne peut pas vivre heureux. Le plus important pour les jeunes, c’est de se retrouver pour célébrer leur foi et partager ensemble. C’est ce qui est ressorti lors d’une rencontre avec les responsables des jeunes début mars : le désir de favoriser des temps de rencontre, où les jeunes peuvent témoigner de leur foi avec d’autres jeunes.
Les jeunes de La Réunion semblent dynamiques et répondent en tout cas nombreux à ce type de rassemblement.
Oui, ils ont un vrai désir de célébrer des temps forts et de prier ensemble.
On sent une vraie ferveur dans ces moments-là. Dans sa lettre pour les JMJ, le pape indique que l’un des moyens pour les jeunes de retrouver la joie est de se plonger dans le sacrement de la miséricorde, du pardon. C’est un sacrement très présent chez les jeunes. Ils sont très demandeurs de ce moment particulier de la Réconciliation.
Que ressentent les jeunes, quelles sont leurs émotions après chaque JMJ ?
Il y a la joie de s’être retrouvés, d’avoir prié et vécu quelque chose ensemble.
Ceux qui sont allés à Madrid ont fait l’expérience de découvrir qu’ils n’étaient pas chrétiens seuls. Au bout du monde, avec d’autres cultures, il y a différentes manières de célébrer sa foi en Jésus-Christ. Et puis le pape est passé dans la foule. J’ai vu des jeunes en larmes tellement l’émotion était forte.
Quel est le programme des JMJ locales ?
Cette année, nous avons fait le choix de ne pas avoir de rassemblement diocésain. Nous avons en revanche invité tous les groupes, mouvements et paroisses à organiser eux-mêmes leurs temps forts. Le but est de permettre à un maximum de jeunes de se retrouver. Être chrétien, c’est effectivement vivre des moments forts et se retrouver ensemble, mais pas seulement : c’est vraiment faire Église, tout le temps. Le pape dit aux jeunes : « Si parfois la façon de vivre des chrétiens semble fatiguée et ennuyeuse, témoignez, vous les premiers, du visage joyeux et heureux de la foi. »
Est-il question de développer les JMJ locales ?
Oui, au sein de la CDPJ, nous sommes en train de discuter de l’opportunité de faire une grande JMJ à La Réunion au moment des JMJ internationales et d’envoyer des délégations plus réduites dans les pays organisateurs. Mais c’est un projet encore à l’étude.
Voir le programme des JMJ dans l’agenda
Lire le message du pape pour la XXVIIe Journée mondiale de la jeunesse.