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Approfondir sa foi avec le « Cycle long »
Article mis en ligne le 20 octobre 2010

par Geneviève Barbeau

Le Service diocésain de formation permanente (Sedifop), organise un parcours intitulé « Cycle long » pour 2011. Explications avec le diacre Jacques Fournier, responsable du Sedifop.

[bleu]Quel est le but du Cycle long ?[/bleu]

Le but est de permettre aux chrétiens quels qu’ils soient d’approfondir leur foi, donc de mieux découvrir qui est le Christ et aussi qu’est ce que l’Église. Il s’agit donc vraiment un cheminement d’approfondissement personnel où on insiste beaucoup sur la formation touchant les textes bibliques et sur l’étude de grands textes de l’Église.

Mais l’important ce n’est pas de se « bourrer » la tête d’idées ou de concepts, l’essentiel c’est de vivre, dans la foi, ce qu’il est déjà possible de vivre dès maintenant. Alors on privilégie, on espère, on essaye de travailler à ce que se soit une découverte cordiale du mystère du Christ.

[bleu]Est-ce vraiment à l’intention de tout public ?[/bleu]

Oui, et c’est ce qui est très beau parce qu’on a vraiment des personnes de toutes origines, et de plus en plus de jeunes. Récemment, une mère de famille a emmené une de ses nièces de 13 ans à la formation. À la fin de la journée, je lui ai demandé en souriant : « À la prochaine fois ? » et elle a répondu « oui », ça, c’est très sympathique !

Bien sûr, quand on approfondit sa foi, c’est vrai qu’on en est les premiers bénéficiaires au point de vue personnel, mais ensuite on prend conscience du trésor qui nous est offert et à ce moment-là on va faire le nécessaire pour que le plus possible de personnes puissent le recevoir.

[bleu]Depuis combien de temps existe le Cycle long ?[/bleu]

C’est une formation qui existe sur le diocèse depuis vingt-cinq à trente ans. C’est quelque chose de très enraciné dans l’Église et dès le départ, l’équipe qui avait mis ça en place avait fait un très beau choix puisque une année est consacrée au Christ et une année est consacrée au mystère de l’Église. Et on avance comme cela, une année le Christ, l’autre l’Église. Ce qui fait que chacun peut intégrer le parcours, qui commence en début d’année, mais même si c’est un parcours sur deux ans, il y a des nouveaux qui l’intègrent tous les ans. Soit ils commencent par le mystère du Christ, soit par le mystère de l’Église.

[bleu]Comment se déroule une journée de formation ?[/bleu]

On arrive en général vers 7h45. Quelques participants, à tour de rôle, viennent plus tôt pour préparer la prière. La prière du matin qui commence à 8 heures et se termine à 8h30 pour se donner le temps de bien se mettre dans un contexte de prière.

Puis est fait un rapide résumé de ce que l’on a vécu le dimanche précédent, résumé fait par les participants.

Ensuite on prend un bon café, et même un bon petit déjeuner, complet, dans une bonne atmosphère, où on discute entre nous.

Après on revient au travail et ce, jusqu’à midi. Il y a souvent un travail en commun appelé un carrefour. L’intervenant propose souvent des textes, des questions, des pistes de réflexion et par groupe de six ou sept, les participants réfléchissent pour ensuite un partage sur le fruit de leur réflexion. C’est encore une manière de travailler ensemble puisqu’on sait que l’Église n’est qu’un travail d’équipe, donc on privilégie cette manière de faire.

A midi, un traiteur nous apporte le repas. On reprend vers 14 heures, après la vaisselle, pour un travail en commun. On arrête vers 16h45 afin de célébrer l’Eucharistie et la journée se termine au plus tard vers 17h45 ou 18 heures.

[bleu]Quels peuvent-être les thèmes abordés ?[/bleu]

Les thèmes qui sont abordés autour de ces deux points centraux du Christ et de l’Église, dépendent des intervenants. Pour chaque thème, on commence par cinq dimanches de théologie, c’est à dire qu’on commence à travailler le sujet en essayant de le parcourir le mieux possible et en insistant sur les thèmes qui sont centraux.

Ensuite, on aborde ce thème avec la Bible et là, tous les ans nous essayons de changer un peu le parcours pour éviter de travailler les mêmes choses d’une année sur l’autre. Par exemple, pour le mystère du Christ, cette année, on a travaillé quelques textes extraits des évangiles de Marc, de Luc, de Jean et si on a le temps on verra l’évangile de Matthieu, et puis l’an prochain, on travaillera certainement les lettres de Paul, qui sont très importantes pour le mystère de l’Église, et puis peut-être les Actes des Apôtres.

Il y a une richesse de textes qui sont à notre disposition, nous n’avons que quatre dimanches mais à travers ces textes qui donnent des points de vue différents par rapport aux auteurs qui ont pu les écrire, on essaye toujours de contempler le Mystère qui s’offre à notre foi.

[bleu]Qui sont les intervenants durant les formations ?[/bleu]

Pour la partie théologique, le père Woillez intervient depuis très longtemps, il est le « roc » du parcours. Le frère Foucher est intervenu pendant deux ans mais sa communauté vient de le rappeler en métropole. Pour 2011, nous aurons un nouvel intervenant, peut-être deux, tout n’est pas encore établi, mais les choses sont en cours. Nous allons avoir un laïc, Claude, qui a fait des études de théologie pendant des années par correspondance, et qui a déjà animé des Petites écoles de la foi dans le diocèse. Il pourra donc facilement transmettre ce qu’il a reçu.

À la fin de l’année, notre évêque, Mgr Gilbert Aubry, vient rencontrer les quatre groupes au collège Saint-Michel et on passe deux à trois heures ensemble, en matinée. Il partage avec nous son parcours en tant qu’évêque mais aussi les grandes perspectives, les grands chemins de pastorale qui s’ouvrent. Un temps de rencontre est donc prévue à la fin de l’année.

Et puis, entre les cinq dimanches de théologie et les quatre dimanches bibliques, nous insérons un week-end à thème, qui change un peu tous les ans. En 2011, ce sera un week-end sur l’histoire de l’Église. Le père Jean-Yves Payet va intervenir sur les prêtres et l’Église des premiers siècles. Nous aurons aussi la chance d’accueillir parmi nous Prosper Eve, qui nous parlera de l’Église à La Réunion.

Dans la partie biblique, pour l’instant j’interviens, mais on est toujours à la recherche de nouveaux intervenants, car notre désir est de proposer cette formation le plus possible et partout. Pour le moment deux groupes tournent à la Maison diocésaine, près de l’évêché à Saint-Denis, et un groupe se retrouve dans la paroisse de Bagatelle à Sainte-Suzanne, dans la superbe salle paroissiale qui vient d’être refaite. On se rapproche ici un peu de l’Est.

Dans le Sud, ces dernières années nous étions à l’Eau Vive, à Saint-Pierre, et pour une fois -ce n’est peut-être pas définitif- nous allons être à la salle du Pèlerin de l’Étang-Salé-les-Hauts. Nous allons donc vivre cette année là-bas.

Je rêve de faire des Cycles longs à Saint-Benoît ou à Saint-Joseph, ça fait partie des prospectives pour l’avenir !

[bleu]Y a-t-il des retours, ensuite, sur ces sessions ?[/bleu]

Les retours, on les a de différentes manières. Très souvent, les personnes qui s’inscrivent au Cycle long sont en cheminement, en approfondissement et bien souvent en Église, donc le retour se retrouve sur le terrain quand ces personnes nous disent leur joie de pouvoir s’engager avec un peu plus de confiance en elles, et aussi avec une foi un peu plus enracinée. Ça, c’est un réel bonheur.

Et puis vous avez aussi des personnes qui, au bout des deux ans, aimeraient bien continuer. Alors, on a tous des rythmes différents pour avancer, ce qui fait qu’il y en a certains qui font trois ou quatre ans, parce qu’ils veulent vraiment approfondir leur foi. Alors à la fin des deux ans, on a mis en place la Formation pour les anciens du Cycle long, la Fac... ça a bien fait rire quand on a trouvé ça ! C’est donc une rencontre par mois, souvent un samedi ou un dimanche matin, l’occasion d’approfondir un peu la théologie. Différents parcours sont mis en place tous les ans, qui changent selon les intervenants.

[bleu]Vous avez parler des retours par rapport aux participants. Est-ce que le Sedifop, lui, fait un bilan ?[/bleu]

Oui, tout à fait. Rappelons que le Cycle long commence par un week-end d’introduction. Il aura lieu fin janvier au collège Saint-Michel (Saint-Denis) pour les trois groupes Nord : le samedi 29 janvier à partir de 13 heures et le dimanche 30 janvier 2011, de 8 heures à 18 heures. Là, on lance l’année : on présente l’année pour les nouveaux et on fait intervenir des anciens qui témoignent de ce qu’ils ont vécu l’année précédente. Les intervenants, eux, viennent présenter le contenu de ce qu’ils travailleront pendant toute l’année.

Le Cycle long, c’est un dimanche par mois, il faut donc une certaine régularité dans l’engagement parce que les intervenants conçoivent leur parcours pour qu’il ait une suite et que tout se tienne.

En décembre, les trois groupes Nord et le groupe Sud se retrouvent au collège Saint-Michel, et cette fois, les intervenants ne disent rien, ce sont les participants qui parlent. Nous les écoutons, ils nous disent à la fois ce qu’ils ont aimé, ce qu’ils ont moins aimé, ce que l’on pourrait améliorer, ce qui pourrait être mis en place, enfin on réfléchit ensemble et ça permet de faire progresser le parcours.

[bleu]Parlez-nous maintenant des inscriptions...[/bleu]

Pour s’inscrire au Cycle long, c’est facile. Soit en allant sur le site internet du Sedifop : sedifop.com. Il y a la rubrique Cycle long et il suffit de cliquer sur les adresses mail pour générer un mail qui nous parviendra. Il est aussi possible de nous appeler au 0262 90 78 24 ou d’envoyer un fax au 0262 90 78 33.

[bleu]Y aurait-il un message que vous souhaiteriez faire passer ?[/bleu]

Si on approfondit vraiment notre foi, c’est pour découvrir le bonheur qui nous attend. Plus nous connaîtrons le Christ, plus nous avancerons, me semble-t-il, avec joie, dans cette vie qui comporte tant d’épreuves, de difficultés et de souffrance. C’est vraiment un chemin de plénitude personnelle, de par la miséricorde de Dieu, parce que Jésus est venu appeler non pas les justes mais les malades, et on est tous des malades, des blessés, mais on découvre quelqu’un qui veut notre bonheur plus que nous-mêmes, et qui nous a créé pour le bonheur. Dès que Dieu créa l’homme dans le livre de la Genèse, il le mis dans le jardin d’Eden, donc il y a tout un sens.

Et puis il y a la joie des rencontres et des relations, parce que, quand on est seul dans son coin, c’est mortel. Par contre, quand on est ensemble, que l’on partage des choses ensemble, qu’on se détend aussi ensemble, le fait d’être ensemble, on constate à la fin d’année, la difficulté qu’ont les participants de se séparer.


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