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Visite au séminaire Saint-Jean, à Nantes
Article mis en ligne le 19 juillet 2011

par Geneviève Barbeau

Le séminaire de Nantes, créé en 1649, établi depuis plus d’un siècle rue de la Gourmette, dans le centre de Nantes, accueille pour l’année 2010/2011 trente-trois séminaristes, âgés de 19 à 59 ans, originaires des Pays de Loire ainsi que de Rodrigues et de La Réunion. Le séminaire nous a ouvert ses portes en juin 2011. L’occasion de rencontrer les séminaristes réunionnais.

En voulant devenir prêtre, le jeune qui s’engage sait qu’un temps de formation est nécessaire. C’est au séminaire qu’il va donc se former, vivre ce temps de discernement en vue de servir Dieu, l’Église et les hommes.

Rodolphe Emard, 30 ans, originaire du Tampon vient de terminer sa cinquième année de formation et a été ordonné diacre le 3 juillet 2011, en la cathédrale de Nantes.

Loïc Prugnière, 25 ans, de Petite Ile, après une année propédeutique à Maurice, vient de passer le cap de la première année au Séminaire interdiocésain de Nantes.

La vie des deux jeunes Réunionnais est rythmée par les études en philosophie, théologie, l’étude de la Bible, de l’histoire de l’Église et aussi de la liturgie, de la pastorale, du droit ecclésial... En juin, il a été question des pratiques religieuses en Chine, grâce au Père Pascal Chane Teng, prêtre réunionnais, actuellement en formation à Rome, venu spécialement donner un enseignement au séminaire Saint-Jean de Nantes.

Chaque jour, la liturgie renouvelle la communauté dans la foi avec l’Eucharistie, les prières du matin et du soir, l’adoration eucharistique, la veillée de prière.

Les séminaristes vivent ces six années de formation en communauté. Les expériences sont partagées, chacun bénéficie de l’engagement des autres. Ils sont encadrés par six prêtres diocésains de l’équipe animatrice, trois religieuses et quelques intervenants : professeurs, laïcs, prêtres de passage. Ils vivent également la vie de paroisse, de façon progressive au fil des ans.

« On chemine pour le diocèse de La Réunion », aiment à dire Rodolphe et Loïc. Leur île est bien présente grâce à des photos, des images accrochées aux murs de leur chambre. Chez Rodolphe, l’image de Jésus Miséricordieux, transmise depuis le passage du père Pascal Grondin, Frère Scubilion, la Vierge Marie et des photos de sa famille, des amis et de Mgr Aubry. Chez Loïc, trois tableaux de La Réunion qui représentent l’agriculture de l’île, une icône du Christ, une représentation du chemin de croix de Vaco, peintre mauricien, des photos de la famille côtoient celles de la communauté.

Pour les deux séminaristes de La Réunion, le plus difficile a été de s’adapter au climat. Rodolphe et Loïc sont pourtant unanimes : la vie au séminaire est riche et variée, tout comme la vie en paroisse : le nouveau diacre effectuera sa dernière année en collaboration avec la paroisse Saint Pierre de l’Océan de Saint-Nazaire. Loïc, en premier cycle, rejoint tous les quinze jours la paroisse de Montaigu, en Vendée, pour le diocèse de Luçon.

Avec l’accord du Père Luc Meyer, supérieur du séminaire, la visite des lieux peut se faire. La chapelle d’abord où la messe de 11h50 commence. La chapelle est de forme arrondie, toute en lumière grâce aux vitraux magnifiques. C’est ensuite l’heure du repas, dans le réfectoire où le déjeuner est servi. La visite se poursuit à la bibliothèque où quelque 60 000 livres sont à la disposition des séminaristes. Passage obligé par le foyer, lieu de détente donnant sur le parc, avec son bar, ses banquettes de cuir rouge, ses fauteuils blancs et son baby-foot. A proximité, une salle de lecture où journaux et magazines s’étalent sur les tables. Au même étage, la lingerie, car au séminaire, chacun fait sa lessive, son repassage et le ménage dans sa chambre.

Le sport tient aussi une part importante au sein du séminaire car pour avoir un « esprit sain », il faut un corps sain. Les plus sportifs des séminaristes se retrouvent donc régulièrement pour une partie de football, sur le terrain adjacent aux bâtiments.

Les soirées se déroulent entre amis, au foyer, dans les « équipes de vie » pour partager ses réflexions, en dehors du séminaire, au cinéma, au restaurant et pour nos amis réunionnais, entre compatriotes puisque les anciens du séminaire ont laissé aux nouveaux tout un réseau de connaissances chez lesquelles on se retrouve pour partager un cari poulet ou un rougail saucisses.

Les séminaristes aiment à le dire : « la vie au séminaire est une belle expérience  ». « Un devoir, pour être un bon pasteur demain », affirme Rodolphe Emard. « Nous apprenons l’organisation, l’exigence, le vivre ensemble », confirme Loïc Prugnière. Le séminaire est avant tout... Une maison, un temps de formation, mais surtout des personnes !


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